B.R.I 

B.R.I – Bande-annonce

Lancée sur Canal+ le 24 avril 2023, la série policière B.R.I s’impose comme série évènement. Avec sa brigade antigang aussi réaliste qu’humaine et la douce montée en tension qui ne s’arrête pas. Jérémie Guez et Erwan Augoyard propulsent la série comme digne successeur du polar français.

Mettant en scène Sofiane Khammas dans son premier rôle principal, la série s’inspire de façon assumée de faits réels, d’évènement et de problématiques actuelles pour un combo à la fois prenant et totalement immersif.

Le synopsis de la série

La B.R.I de Versailles est l’unité d’intervention spécialisée dans le grand banditisme. C’est au moment où Patrick (Bruno Todeschini), chef de la Brigade de Recherche et d’Intervention passe le flambeau à Said (Sofian Khammes) que l’histoire démarre. À la tête d’une équipe constituée de jeunes flics tous différents, mais extrêmement performants, le nouveau chef devra imposer ses propres méthodes et une vision bien à lui, au moment où une guerre de gangs secoue la capitale.

Un casting qui séduit

Le casting se distingue des différentes séries du genre par la présence de nombreux policiers assez jeunes. Un choix délibéré au moment où Jérémie Guez et Erwan Augoyard sont chargés de dépoussiérer un peu les créations originales policières de Canal+. 

En tête d’affiche, nous avons le plaisir de retrouver Sofian Khammas, reconnu depuis la série Dans l’ombre de France 2 ou Un triomphe. Ophélie Bau de Mektoub my love fait également partie de la distribution. Il ne faut pas oublier Théo Christine vue dans La guerre des mondes, mais aussi Vincent Elbaz qui, cette fois, s’invite de l’autre côté en tant qu’antagoniste de l’histoire.

Notre avis sur B.R.I

B.R.I était attendue, aussi bien des fans que de la critique. Mis en avant par des bande-annonces pleins de suspens sur un fond de musique rythmée, B.R.I a su séduire, malgré quelques points négatifs.

Les atouts

De bons protagonistes

Parmi les gros atouts de la série, nous notons avant tout ses personnages, à la fois complets, complexes et réalistes. Des personnages très bien conçus, éloignés du cliché français qu’il est possible de retrouver dans nos séries policières tricolores. Ce point n’est pas pour nous étonner étant donné que Jeremy Guez a tenu à dépoussiérer le classique du policier français, en y ajoutant de l’action, un nouveau cadre et de nouveaux types d’acteurs. 

Un jeu d’acteur complexe

La complexité physiologique des personnages est très bien ficelée, donnant à chacun un développement et une histoire propre qui arrive à se développer tout au long de la série. Le jeu d’acteur permet de retranscrire à merveille ces personnages, donnant des scènes immersives, des dialogues prenants et des scènes de rebondissements époustouflantes.

Enfin, nous soulignons la présence de quelques clins d’œil, des références humoristiques ou plus dures comme l’attaque du Bataclan où on voit Saïd parmi les forces d’intervention, ou alors l’affaire du vol des bijoux de Kim Kardashian.

Les faiblesses

Mais si B.R.I est pleine de bons points, la série connaît également quelques erreurs. La première est la plus marquante, son histoire qui tourne un peu en boucle. Seuls les personnages et leurs histoires personnelles permettent de donner un brin de surprise et de nouveauté.

Un point noir qui est bien dommage alors que l’univers est bien ficelé, mais sans but précis. Car si B.R.I plaît, l’histoire en elle-même ne semble pas avoir de finalité. Pas d’interrogations, pas de remise en question. Un manque d’objectif qui peut déplaire à certains sans en déranger d’autres.

Conclusion

Portée par de jeunes acteurs, B.R.I semble être en passe de devenir ce pour quoi elle a été créée : une série qui se pose en digne héritière du polar français. Avec des scènes d’actions bien montées et un jeu d’acteur à couper le souffle, la série se regarde et se dévore, à la fois nerveuse et vivante. Seul bémol, un manque d’objectif final et un rapport méchants/gentils des plus classiques.

Image à la une : Le Figaro.